Rédigé par Avivre Éditions et Tribu | Publié le 27/05/2014
Arrêté du 22 octobre 1969
Il a déterminé le principe du balayage : l’air neuf doit entrer par les pièces principales et sortir par les pièces humides, après avoir librement traversé tout le logement. Ce balayage normatif, général et permanent a marqué la fin de la ventilation naturelle et le début de l’essor des systèmes mécaniques.
Arrêté du 24 mars 1982
Il a fixé le débit de renouvellement d’air moyen des logements autour de 0,5 vol/h, et près de moitié moins l’année suivante avec l’introduction des ventilations hygroréglables. Nettement insuffisant pour la qualité de l’air intérieur, ce faible débit importait peu tant que l’enveloppe « passoire » des logements assurait le complément sous forme de « fuites » salutaires. Mais depuis que l’on sait traiter efficacement l’imperméabilité à l’air de l’enveloppe, ce complément bien utile a disparu et les logements sont sous-ventilés.
Comparaison européenne
Depuis 1982, la réglementation n’a pas évolué alors que les connaissances progressaient nettement dans le domaine de la qualité de l’air intérieur. Les normes européennes EN 15251 et 13779 sont d’ailleurs construites sur cette nouvelle vision des choses. Elles conduisent à des débits d’air de l’ordre de 1 vol/h en logement et de 50 à 65 m3/h par personne dans les bureaux ! Ces valeurs sont incompatibles avec les pratiques réglementaires d’aujourd’hui et il est nécessaire de trouver un arbitrage convenable entre santé et énergie (pollution liée à l'occupation : 30 m3/h/personne ; pollution liée au bâti : 0,5 vol/h pour le logement, 0,7 vol/h en tertiaire). Dans les zones froides de l’Hexagone, une récupération de chaleur est indispensable, et nous ne savons actuellement la réaliser efficacement qu’avec une VMC double flux. Mais sous les climats moins rigoureux, cette conciliation santé/énergie est un boulevard ouvert à la ventilation naturelle.
Pistes pour l’avenir
Les exigences de qualité de l’air intérieur (qai) définies dans la norme EN 15251, sont d’environ 1 vol/h en logement. La RT 2012, elle, a été calée, en résidentiel, sur le simple flux hygroréglable (une spécificité nationale), soit 0,25 à 0,3 vol/h. Une amélioration de la qai conduit donc à une remise en cause importante des solutions techniques actuelles pour répondre aux exigences de la RT 2012. Y sommes-nous prêts ?