Rédigé par Avivre Éditions et Tribu | Publié le 26/06/2014
La ventilation naturelle traversante
La différence de pression entre deux façades, du fait du vent ou d’un ensoleillement différencié, constitue le moteur principal du flux d’air intérieur. De tous les moteurs de ventilation naturelle, l’effet du vent sur un local traversant est, de loin, le plus efficace : plusieurs dizaines de volumes par heure pour des vitesses de vent de l’ordre d’1 m/s.
La ventilation naturelle mono-orientée
S’il n’y a qu’une seule ouverture dans le local, un mouvement d’air se crée sous le double effet de la pression extérieure du vent et de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur. Ceci crée une surpression dans la partie basse de la fenêtre et une dépression en hauteur. Pour une même vitesse de vent, ce moteur est cinq à six fois plus faible que celui d’une ventilation traversante.
La ventilation naturelle par tirage thermique
Le moteur principal du mouvement d’air peut aussi être le tirage thermique, c’est-à-dire la différence de pression créée par un gradient d’altitude entre l’entrée et la sortie d’air, et un delta de température entre l’intérieur et l’extérieur. On parle aussi d’effet de cheminée, car il est souvent réalisé en faisant « monter » l’air dans un conduit. Plus la hauteur est grande et plus la température de l’air intérieur est élevée par rapport à celle de l’air extérieur, plus le fonctionnement du moteur du tirage thermique est optimisé. Ce système a donc son efficacité optimale en hiver, quand la température intérieure est bien supérieure à celle de l’air extérieur.
La ventilation naturelle assistée et contrôlée (VNAC)
L’aléatoire du climat (températures extérieures et vents) constitue le principal inconvénient de la ventilation naturelle. Il s’agit donc de pallier cette faiblesse en confortant le système avec des dispositifs naturels permettant d’augmenter ou de maîtriser les débits. En entrée, ce peut être le degré d’ouverture des fenêtres ou des bouches autoréglables adaptées. En sortie, on peut imaginer : des registres asservis à la vitesse de l’air dans la cheminée, le vent par effet venturi ou par ventilateur statique, le soleil qui surchauffe artificiellement l’air dans le conduit, etc.