L'architecte burkinabé installé à Berlin se souvient :
« Dans les villages africains, l'arbre est le lieu de rencontre quotidien des habitants. On s'y retrouve à l'ombre pour débattre et faire diverses activités. »
Comme à son habitude, le concepteur utilise un vocabulaire low-tech : l'« arbre » est signifié par une structure métallique triangulée et son « feuillage » est une toiture en bois, permettant à la lumière du jour de filtrer et à l'eau de pluie de s'écouler de façon spectaculaire par le fût central - d'où elle est redirigée vers une cuve pour l'irrigation du parc. Un écran en bois enveloppe l'ensemble. Il a été peint en bleu, référence aux couleurs festives des boubous : « Je suis à Londres, justifie Kéré, je dois porter mes plus beaux vêtements ! »
Rappelons que celui-ci finance régulièrement des projets africains avec les bénéfices de son agence. En outre, il aimerait que le pavillon Serpentine puisse être acheminé au Burkina Faso, une fois la saison terminée, où il pourrait être utilisé, par exemple, comme centre culturel.
VIDÉO : Serpentine Pavilion 2017 : Francis Kéré ( source : Serpentine Galleries)
Article paru dans EcologiK 55 : Ville adaptable ( sept-oct-nov 2017)