Apparue dans les années 1880 au Nebraska, à la suite de l'invention de la botteleuse, la construction en paille, délaissée pendant quelques décennies, bénéficie aujourd'hui d'une nouvelle jeunesse.
Comme déchet agricole, la paille est une ressource abondante qui piège le carbone continuellement. Par ailleurs, elle est disponible localement (à bas coût), renouvelable et compostable. Comme matériau de construction à faible énergie grise, elle est également un élément porteur et un isolant, le conditionnement en botte facilitant sa mise en œuvre et garantissant une enveloppe passive.
Adoptée et développée par les éco-autoconstructeurs, la paille porteuse suscite de plus en plus d'intérêt, notamment celui des architectes, comme en témoigne leur présence en grand nombre aux dernières Rencontres de la construction paille qui ont eu lieu du 30 juin au 2 juillet derniers en Île-de-France. L'architecte Volker Ehrlich a réalisé des maisons en R+1 en région parisienne, Werner Schmidt une maison en R+2 à Graun (Italie), le collectif Carpe un bâtiment public à Lausanne en R+1, et Emmanuel Pezres l'extension d'une école maternelle à Rosny-sous-Bois, où il projette de bâtir un centre de loisirs en R+1 exclusivement en paille porteuse.
Article paru dans Ecologik 56 : Villes intelligentes... et durables ? ( dec-janv-fev 2017/2018)
⇒ POUR ALLER PLUS LOIN
♦ Réseau français de la construction paille (rfcp.fr).
⇒ LECTURE
♦ Luc Floissac, La Construction en paille , Terre vivante, 2012.