Il y a 16 ans, la Fédération royale des sociétés d’architectes de Belgique (FAB) reprenait les Belgian Architectural Awards créés en 1983 par Jean-Marie Fauconnier, éditeur de la revue Arch & Life et ancien président honoraire du conseil national de l’Ordre des architectes belge. En 2005, la récompense fusionne avec le Prix énergie pour les architectes, monté par Electrabel GDF-SUEZ, qui devient co-organisateur. Les Awards de l’architecture et de l’énergie sont nés. Deux trophées distincts, avec chacun leur jury, pour une cérémonie commune au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le bozar. La dixième édition a mis en valeur l’immeuble de bureaux Stebo à Genk, de l’agence buro b, ainsi que la halle communale et le réaménagement de la place centrale de Gand, de Robbrecht en Daem Architecten et Marie-José Van Hee Architecten. Outre ces deux lauréats principaux, d’autres bâtiments ont été couronnés dans des catégories spécifiques : logement individuel, logement collectif, bâtiment non résidentiel privé, bâtiment non résidentiel public. Avec 400 projets présentés, 2013 a été l’année de tous les records !
Tapis rouge pour façade blanche
Dans la catégorie logement collectif du Prix belge de l’énergie, c’est MDW Architecture qui rafle la mise avec un ensemble d’habitation implanté avenue des Courses à Ixelles. Dans cette rue pentue située à l’extrême sud de la commune bruxelloise, une parcelle occupée par un garage n’était en accord ni avec la densité relativement élevée du quartier, ni avec ses immeubles mitoyens : un édifice art déco de huit étages et un autre moderniste de cinq niveaux. La bâtisse, rasée en 2012, est remplacée par une construction compacte en structure béton, en R+6, reprenant le gabarit et la teinte claire de ses voisins pour une meilleure intégration urbaine. Le tout est passif, et même mieux, avec des consommations énergétiques inférieures aux objectifs fixés par l’IBGE, l’institut bruxellois pour la gestion de l’environnement (11,08 kWh/m2.an1)… Logique, puisqu’un soin particulier a été porté à l’efficacité énergétique, notamment par la réduction attentive des ponts thermiques, l’utilisation d’une ventilation double flux à haut rendement et le choix minutieux du profilé.
1. Besoin annuel de chauffage : le total des déperditions moins le total des apports (internes et solaires), calculé sur les surfaces brutes.