En décembre 2014, les lauréats de Cler-Obscur se dévoilaient sur le plateau TV du salon Pollutec : depuis cinq ans, ce concours récompense les courts métrages engagés en faveur de la transition énergétique. Faire bref pour convaincre, tel était le challenge, puisque les réalisateurs écolos n’avaient que six minutes pour traiter un sujet lié à l’énergie durable. Pour cette édition, la concurrence était rude : vingt-deux films en lice pour gagner l’un des trophées décernés par le public et le jury, dont EK avait la chance de faire partie. En 2014, roulements de tambour, c’est Le Cin’énergie, cinéma-vélo de Lucia Palenzuela et Maylis Mercat, qui remporte tous les suffrages ! Ce premier prix largement plébiscité par les internautes est suivi de près par le tutoriel animé Comment fabriquer une machine à laver de camping ?, créé par Yannick Lecoeur. Bon troisième, le réjouissant clip Bref j’ai visité une maison passive, imaginé pour une plate-forme de conseil belge, remporte l’adhésion du public avec sa visite d’un bâtiment innovant, sur le ton de la comédie. Le jury, lui, a été séduit par Les Avertis, dans la série Les Énergivores de Georges Nivoix. Cette web-série de vingt épisodes tous publics, développée à Besançon par l’atelier Canopé, explique avec humour aux enfants le pourquoi et le comment des problématiques énergétiques. Une idée originale et pleine de pédagogie, puisque ce film d’animation met en scène un soleil écoeuré par l’ingratitude des Terriens. Alors que l’astre se met en grève, pétrole et gaz s’écrient : « Pas besoin de lui ! »
Du cinéma… à coup de pédalier !
Si vous voulez savoir la suite, cette contestation solaire est à visionner sur le site du Cler, aux côtés de tous les projets en compétition… On y retrouve notamment la première des vidéos choisies par les 2 000 internautes votants, l’aventure cycliste de Lucia Palenzuela et Maylis Mercat. Durant un an, ces jeunes femmes ont sillonné le globe à vélo : un tour du monde durable, d’autant que le binôme de cyclistes emportait avec lui un cinéma ambulant. De halte en halte, les deux globetrotteuses avaient bricolé un dispositif innovant pour présenter des films en lien avec les ENR, grâce à un projecteur fonctionnant… à coup de pédales. Inspiré du vélo d’appartement, le système permettait à chaque spectateur de donner un peu d’énergie pour que se déroule la bobine des documentaires. « L’idée était aussi de passer du temps avec les associations locales, afin de découvrir leurs techniques et de pouvoir réaliser un petit documentaire sur leurs actions », expliquent les deux réalisatrices. De quoi boucler la boucle d’un parcours qui les aura menées de la France à l’Argentine. Si ce voyage vous inspire, vous pouvez déjà réfléchir à un synopsis : la compétition 2015 est lancée. Au programme des récompenses – 1 000 euros pour le premier lauréat, 750 pour le deuxième, 500 pour le troisième – s’ajoute un prix spécial du jury de 1 000 euros. À vos caméras !