La sélection 2018 témoigne de la créativité de la nouvelle génération, de son désir de faire mieux et différemment.
On retient les efforts de l'Atelier Aïno pour concevoir avec les habitants et s'inspirer de leurs récits pour construire le projet, avec notamment la création du collectif Les Bruits qui courent, en partenariat avec la scénographe Carine Ravaud. On salue aussi le travail de Valentine Guichardaz-Versini, à l'origine du centre d'hébergement d'urgence de migrants et de roms d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), où les habitants occupent des maisons en bois et partagent leurs repas, vont à l'école et se font soigner dans des yourtes en toile. L'agence Sylvil montre également la voie en multipliant les projets fondés sur une meilleure utilisation de nos ressources pour une ville plus durable.
La finesse des interventions de Ludovic Zacchi dans son projet de galerie d'arts à Nancy, de Sébastien Magrez à la brasserie du Bouffay, à Carquefou (Loire-Atlantique), de l'agence Titan au musée Clémenceau de Saint-Vincent-sur-Jard (Vendée) et dans l'extension de la mairie de Chaillé-sous-les-Ormeaux (Vendée), et de Jean-François Madec dans sa proposition pour les thermes de Carrare, en Italie, est de très bon augure pour l'avenir de l'architecture et du paysagisme français. Si elle fait ses premiers pas, la nouvelle génération a su prendre des positions porteuses de renouvellement.
Actu parue dans Ecologik 58 : Confort et économie, les vertus du bois