Aujourd’hui un tiers des bâtiments labellisés Passiv’haus de la région Auvergne Rhône Alpes se situe dans le département de la Loire. Fort de ces expériences sur son territoire, la ville de Saint-Étienne a développé un intérêt pour les bâtiments passifs labellisés et a lancé un appel à candidature Promoteur/Architecte pour une opération de logement neuf en VEFA sur le site d’un ancien collège impasse Clémenceau.
N’ayant pas pu décider un opérateur ligérien, trop frileux vis-à-vis d’une opération de ce type, Julien Rivat décide de se lancer dans l’aventure en endossant la casquette de promoteur et architecte. Engagé thermiquement, engagé architecturalement, engagé socialement.
Pour cette opération, l’agence associe l’ensemble des salariés au projet en les associant à la SCCV (Société Civile de Construction Vente) créée pour l’opération, devenant actionnaires de la société de promotion. Une manière de fédérer l’ensemble des forces vives de l’entreprise autour de cette opération afin que tout le personnel s’y implique, en apportant ses idées et sa contribution.
Un projet thermiquement exemplaire avec une architecture de qualité.
Si la labélisation passive était le fil rouge du projet, la SCCV souhaitait également un projet de grande qualité architecturale afin de rendre l’opération plus attractive pour sa commercialisation, le grand public ignorant généralement ce type constructif.
Ainsi la mise en œuvre de panneaux de vêture, d’une toiture en Zinc à joint debout pré-patiné, de lames de brise soleil orientables, de mur rideau de 5 mètres de haut, d’un séjour en double hauteur, de plafond en lame de chêne, des clôtures menuisées sur mesure, d’un jardin engazonné et arboré, sont autant de prestations qui ont permis de remporter largement le concours de la procédure d’attribution.
L’approche urbaine n’a pas été mise de côté : les parcelles, de dimensions volontairement restreintes (comprise entre 250 et 380 m²) afin de privilégier la densité, sont connectées à un espace commun de 1 000m².
Ce poumon vert est traité comme un jardin collectif clos.
Ainsi les habitants bénéficient d’un espace sécurisé pour les plus jeunes sans avoir les contraintes de l’entretien d’une grande parcelle. Cette solution, économe en espace urbain, en adéquation avec la philosophie des bâtiments passifs a été favorablement perçue par les futurs acquéreurs.
Le surcout d’environ 15% par rapport à une opération de promotion standard est lié à la contrainte de la performance thermique passive et à la volonté de la mise en oeuvre de matériaux nobles et novateurs à l’instar du Misapor, des murs rideaux, des fenêtres bois-alu triple vitrage, des lames acoustiques de CP chêne au plafond. Face à ces surcouts vertueux, des axes d’économie ont pu être appliqués grâce à une acquisition du foncier raisonnable et des frais de commercialisation quasiment nuls (gestion en interne et 90% de pré-commercialisation réalisée en 2 mois). Grace à des coûts de constructions maitrisés, ce projet ambitieux démocratise l’accessibilité à la construction passive.
Au regard du succès de la commercialisation des 13 maisons, (taux de 100 % en VEFA), une 2ème phase de 5 maisons supplémentaires est prévue à l’Est, sur le terrain annexe, abritant aujourd’hui la maison des associations de Beaulieu. Ces maisons seront conçues sur les mêmes ambitions thermiques. Elles seront implantées sur des parcelles plus grandes (400m² minimum). L’offre sera plus modulable avec la possibilité de 4 chambres. La commercialisation est prévue courant 2018 et la livraison fin 2019.
⇒ VIDÉO : MAISONS PASSIVES ( source : RIVAT )