Traversant périodes historiques et régions géographiques, l’exposition pointe le paradoxe d’une vision idéalisée de la nature sauvage canadienne face à l’impact des actions humaines sur ce territoire même.
Le gazoduc Mackenzie prévu pour le transport du gaz naturel et du pétrole de l’océan Arctique jusqu’en Alberta, la création de la voie maritime du Saint-Laurent ou encore l’effondrement de la pêcherie de morue à Terre-Neuve sont autant d’exemples qui illustrent les relations complexes que l’homme entretient avec ce qui l’entoure. Par la présentation des découvertes puis de l’appropriation des ressources naturelles canadiennes, il s’agit, pour le commissaire de l’exposition et directeur du CCA Mirko Zardini, de repenser leur exploitation. Et de démontrer qu’architectes, paysagistes, urbanistes, artistes et activistes peuvent jouer un rôle central dans ce questionnement en aidant à trouver des voies nouvelles pour contrer la crise du climat.
Textes, photographies, oeuvres d’art, dessins, cartes, graphiques et vidéos documentent l’histoire du paysage canadien et la façon dont on conçoit, décrit et agit sur les représentations culturelles de la nature. La réflexion se prolongera avec, notamment, un échange intitulé « After the environment » entre Naomi Klein – journaliste canadienne, auteure, cinéaste et militante altermondialiste – et Mirko Zardini, à l’université de Toronto.