Fin des années 1960, la jeunesse américaine prend la route, à la recherche d’elle-même et de solutions pour changer une société éprise de progrès et de confort moderne. Cette quête d’un monde meilleur est aussi une histoire d’architecture. En marge de la société de consommation, les nouveaux pionniers érigent des habitats de tôles, de pneus ou de cannettes, des dômes réalisables à quatre mains. Diffusés en Europe, ces exemples attirent de jeunes architectes français vers la côte ouest des États-Unis. Suivant cet itinéraire, l’historienne Caroline Maniaque cartographie les lieux, les « passeurs » et les voies de transmission vers la France. Riche et illustrée, son enquête ramène aux sources de la pensée écologique et de son architecture qu’on n’appelait pas encore « durable ».