« C’est une reconnaissance mondiale du leadership de la Colombie en Amérique du sud en matière d’infrastructures vertes » affirme Andres Ibañez, fondateur et animateur du Réseau colombien d’infrastructure végétalisée (RECIVE), l’association organisatrice de la manifestation, qui rassemble des acteurs de ce secteur (entreprises, chercheurs, universitaires, etc.). De fait 300 000 m2 d’espaces verts ont été installés sur des batiments en Colombie au cours des huit dernières années, dont 200 000 m2 à Bogota.
La capitale colombienne était donc le lieu idéal pour la tenue de la manifestation qui a montré le développement de nouvelles initiatives dans la région. Tanya Muller, secrétaire en charge de l’Environnement à la municipalité de Mexico, a souligné que l’infrastructure verte est « un élément clé » du Programme d’action climatique 2014-2020 de cette entité. Chaque nouveau projet, public ou privé, doit désormais inclure une « compensation envionnementale », par exemple un mur vert pour les projets de transports publics.
Cordoba (1,4 million d’habitants), 2e ville d’Argentine, est à l’orgine d’une proposition novatrice dans la région. Le conseil municipal a approuvé, en juillet 2016, une ordonnance qui oblige à installer des toitures végétalisées sur les terrasses de plus de 400 m2 de bâtiments situtés dans la zone centrale de la ville. Cette décision, qui concerne entre 350 et 380 édifices, a suscité un vif intérêt parmi les congressistes.
Avec un taux d’urbanisation de 80%, le plus élevé de toutes les grandes zones du monde en développement, l’Amérique latine prend conscience de l’importance des enjeux environnementaux et les partages d’expériences se multiplient. « Il y a certainement des possibilités d’affaires pour les entreprises étrangères capables d’apporter des savoir-faire innovants » note un consultant.