Au 1er janvier 2016, Paris devient officiellement Métropole et accède au statut d'intercommunalité, exerçant dès lors de plein droit des compétences en matière d'aménagement de l'espace métropolitain et de protection de l'environnement. Depuis, les appels à projets ont été lancés, les transformations urbaines se sont intensifiées, le Grand Paris est en route. Et la mobilité se positionne, sans grande surprise, au cœur du réacteur. Car comment adapter les grandes infrastructures de transport au nouveau territoire métropolitain -fractionné et congestionné par les autoroutes urbaines -tout en apportant un cadre de vie agréable à ses habitants ?
Place aux mobilités douces
Tandis que l'Île-de-France détient le record d'Europe des bouchons (de 300 à 400 kilomètres par jour), certains rêvent d'un Paris tout piéton. Il faut dire que les mobilités douces ont la cote et que la métropolisation de la capitale entraîne des changements profonds dans le tissu citadin. Extension de la ville, renforcement du réseau des transports en commun avec le Grand Paris Express (prochain réseau de métro automatique francilien), construction des futurs centres névralgiques de la métropole sont autant de facteurs qui remettent en cause les anciens équipements et leur usage, hérité de l'époque du tout automobile. Ils offrent aussi l'occasion de rendre aux habitants des espaces propices aux promenades et aux loisirs, des coins de nature, pour appréhender une nouvelle urbanité, plus fluide et apaisée. De nombreux axes routiers et ferroviaires ont déjà évolué et d'autres continuent leur cheminement vers une métropole durable et reverdie : en témoignent la piéton ni sati ondes berges de Seine, ou encore la progressive réhabilitation de la petite Ceinture.
Nouveaux usages en perspective
La réappropriation des boulevards urbains par les piétons, les vélos et les adeptes des micro-mobilités implique une nouvelle répartition des voies et ouvre le débat sur les modes de circulation en ville. Partout, on constate que les nouvelles générations se déplacent différemment, délaissant la voiture individuelle, empruntant alternativement les transports en commun ou optant pour le covoiturage. Le Plan de déplacements urbains d'Île-de-France, voté en 2014, va dans ce sens, prévoyant pour les années à venir une augmentation de 20 % des déplacements en transports en commun et une baisse de 2 % de la circulation automobile. Alors, tandis que le réseau de tramway prend de l'ampleur, des idées de réaménagement sont avancées pour imaginer l'avenir du boulevard périphérique et des autoroutes franciliennes, sources de nuisances sonores et de pollution… mais qui pourraient bientôt dévoiler un nouveau visage.
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