L’Amazonie en construction est divisée en deux thèmes: l'“Amazonie Fantastique” et l'“Amazonie Concrète”, dans lesquels est dévoilée une vision non seulement du paysage et du territoire mais aussi l’intégration entre ceux-ci avec la réalité urbaine et l’infrastructure. L’exposition regroupe des œuvres reconnues pour leur qualité architecturale et leur possible contribution au phénomène des Fleuves Volants. La "respiration des arbres amazoniens" émet une énorme quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère qui se transforment en nuages de pluie dans les régions éloignées de l’Amazonie.
L'Institut Max Planck, en partenariat avec l’INPA (Institut National de Recherche d’Amazonie), développe le projet binational ATTO dans la réserve de développement durable de Uatumã. La tour, haute de 325 mètres et située à 150 km de Manaus, surveille les changements climatiques en Amazonie en mesurant les échanges de gaz entre la forêt et l'atmosphère. Compte tenu de l'immensité de la forêt amazonienne, comment garantir la qualité de vie et l'infrastructure de quelque 25 millions d'habitants dans les villes et les communautés de l'Amazonie légale?
Les politiques de développement en Amazonie dans la seconde moitié du 20e siècle se sont fixé pour objectif d’intégrer la forêt amazonienne au reste du territoire à un coût environnemental élevé. En revanche, l'architecture moderne au Brésil entretient une relation symbiotique avec le territoire et un lien profond avec la tradition et la qualité technologique. Dans ce scénario, comment l'architecture peut-elle contribuer à la qualité du climat en Amazonie ?
Le commissaire d’exposition Marcos Cereto a fait une sélection de travaux de grands noms de l’architecture brésilienne liés à quelques noms de la scène contemporaine :
Álvaro Vital Brésil, Aleph Zero, Architectes AMZ, Brasil Arquitetura, Cris Xavier, Diogo Lazari, Joao Castro Filho, Joaquim Guedes, José Afonso Portocarrero, José Bina Fonyat, Karina Vieralves, Laurent Troost, Lelé, Lucio Costa Mario Emílio Ribeiro, Marcelo Rosenbaum, Mércia Parente, Oscar Niemeyer, Oswaldo Arthur Bratke, Patrícia O'Reilly, Paulo Antunes Ribeiro, Paulo Chaves, Roberto Burle Marx, Roberto Moita, Severiano Porto, Vicente Mas Gonzales et Vilanova Artigas. Ces travaux montrent plusieurs interprétations possibles pour l'architecture et les villes amazoniennes, sans constituer une vision unique et pré-définie, mais plutôt une "Amazonie en construction".
Les photographies sont de Marcel Gautherot, Leonardo Finotti, Maíra Acayaba, Cristobal Palma, Hugo Segawa, Rogério Assis, Severiano Porto, Gonzalo Melgar, Luciano Spinelli, Daniel Ducci, Juscelino Simões, Jean Dallazen, Carlos Blau, Antônio Junqueira, José Afonso Portocarrero et Ruy Tone. Le filme "Ville amérindienne et métropole néo-indienne”, de Isa Ferraz Grinspum, fait aussi partie de l’exposition.
“L'Amazonie en construction” développe une sorte d'auto-critique en vue d’une découverte d’une Amazonie méconnue des étrangers et des Brésiliens eux-mêmes.