L'arbre est le nouvel ami de l'homme et notamment du citadin. Ses qualités sont, entre autres : héberger la biodiversité, réguler les températures, réduire les pollutions sonores et atmosphériques, embellir les rues et réjouir les cœurs. Municipalités et citoyens s'emparent du sujet et établissent des inventaires cartographiques de la flore arboricole urbaine.
En 2014, la Ville de Paris a rendu publiques sur sa plateforme opendata. paris. fr les fiches des 200 000 spécimens entretenus par son Service de l'arbre et des bois. Depuis 2015, le service des parcs de la ville de New York, avec l'aide de milliers de volontaires, a recensé, cartographié et pris soin de quelque 680 000 arbres dans les rues de la métropole. Depuis un an, le MIT Senseable City Lab, à travers sa plateforme Treepedia, développe le Green View Index (GVI), un outil qui, à partir des données de Google Street View, mesure le pourcentage de la couverture végétale visible par le piéton sur une portion de rue. Treepedia, en se plaçant à hauteur d'homme, milite pour des arbres de proximité, dans chaque rue de chaque quartier de chaque ville. Près de trente métropoles dans le monde sont aujourd'hui cartographiées, révélant un GVI moyen de 18,2 %. Étonnamment, Paris et New York sont au bas de la liste avec des GVI respectivement de 8,8 % et 13,5 %.
Publiques, interactives ou collaboratives, ces cartographies ont un seul et même objectif : inciter les citoyens et les pouvoirs publics à planter des arbres !
Article paru dans Ecologik 57 : Bâtiments passifs : actifs pour l'écologie (mars-avril-mai 2018)